Denzong Norbu


Denzong Norbou a passé son enfance au Sikkim. Très jeune, il a eu un maître de peinture, nommé Rigzin Lhadipa issu de l'école Menri, l'une des écoles de la peinture tibétaine. Lorsque le 16e Karmapa est venu au Sikkim, avant l'invasion chinoise, il lui a demandé de l'accompagner, à Toloung Tsourpou, siège des Karmapas, dans l'est du Tibet. Il y a étudié l'art Karma Gardri, tout en vivant auprès du Karmapa pour qui il a exécuté de nombreuses œuvres... Le peintre Denzong Norbou : Un pinceau qui donne la vie 
Extrait de la revue Tendrel : Entretien avec Lama Kunkyab 

Tendrel : Lama Kunkyab, tu as travaillé avec le peintre Norbou lorsqu'il est venu au monastère du Bost récemment, qui est-il ? 

Lama Kunkyab : Denzong Norbou a passé son enfance au Sikkim. Très jeune, il a eu un maître de peinture, nommé Rigzin Lhadipa issu de l'école Menri, l'une des écoles de la peinture tibétaine. Lorsque le 16e Karmapa est venu au Sikkim, avant l'invasion chinoise, il lui a demandé de l'accompagner, à Toloung Tsourpou, siège des Karmapas, dans l'est du Tibet. Il y a étudié l'art Karma Gardri, tout en vivant auprès du Karmapa pour qui il a exécuté de nombreuses œuvres.

Depuis que le Karmapa s'est réfugié au Sikkim, Norbou, qui est son disciple, vit près de Rumtek. Il est resté à son service depuis plus de trente ans. Il a pour spécialité les fresques murales, il en a peint de nombreuses dans le monde entier ; il exécute aussi des tankas pour des commandes spécifiques. Sa dévotion pour le Karmapa est immense.

Il souhaite tout faire pour continuer à aider son activité. C'est un être totalement sincère et sans ambiguïté. Récemment, il s'est mis à voyager pour enseigner son art ; il est parti à Copenhague, en Allemagne et en Russie. Puis, Kunzig Shamar Rinpoché lui a fait la requête de venir à l'ermitage monastique du Bost afin de nous aider sur le travail du temple.

Tendrel : Pourquoi est-il venu passer du temps au Bost ? 

Lama Kunkyab : Essentiellement, pour faire le grand mandala de Kalachakra. Il sera fixé au plafond et fera plus de sept mètres de diamètre. C'est une œuvre qui nécessite des investissements et une infrastructure qui nous dépasse parfois. 

Lors d'un voyage au Sikkim, j'ai rencontré Omdzé Ngédeun Tendzin, qui habite chez Norbou, et depuis lors, il nous aide aussi avec dilligence à trouver dans les textes les informations qui permettront de faire de ce mandala une référence précise pour les générations futures. Nous souhaitons établir la connexion avec Norbou à travers ce mandala, pour l'apprentissage de la peinture des tankas. Nous allons tenter de faire ce mandala de façon bien plus traditionnelle que tout le reste de la décoration du temple.

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